« … ni pour être heureux, ni pour être tranquille avec sa conscience. On écrit pour se faire violence, pour réagir face aux angoisses : il n'y a pas d'autre motif. Il y a les maladies, les drames de la vie... on prend des claques dans la figure... On...
« Au huitième étage, Sarah avait reconstitué un appartement à l’anglaise, où les bibelots et les meubles encombraient son salon. À l’entrée, un petit autel privé – la photo de son fils, suicidé dix ans auparavant, sans que sa mère n’en ait connu la raison....
« À côté, un petit bureau servait également de chambre. Une vieille porte sur deux tréteaux faisait office de table. Elle était recouverte d’une foule d'objets hétéroclites : fleurs séchées, pots, photos, crayons, phallus de toutes sortes : précolombiens...
« La figure des tyrans nous a toujours interrogés. Au moment de leur propre mort, sont-ils assaillis par des remords ? Ont-ils pu dire comme le Duc de Gloucester dans Richard III de Shakespeare, après une vie jalonnée de meurtres successifs pour la conquête...
« À la " Chinaille ", les enfants veillaient : ils étaient les messagers, les guetteurs, ceux qui obligeaient chacun à se souvenir mais aussi à organiser d'autres fêtes, à éloigner la peur et le malheur. Derrière ces murs, les adultes retrouvaient la...
« Au dernier étage, à la même cage d’escalier que Charles X. , vivait Tomi U., seul. Son grand appartement était toujours empli d’invités, de proches. Tomi se déplaçait lentement dans son appartement qu’il ne voulait pas quitter. Il voyait mal et se plaisait...
« Nous, les trois fadas, détestons toutes les fêtes et les anniversaires. Comme si l’amour avait besoin d'une fête ! Franchement un jardinier n'arrose-t-il ses fleurs qu'une fois par an ? L’amour se cultive tous les jours. Sans compter que les amoureux...
« Proustien en diable, Charles X., soixante-huit ans, ancien auteur à succès, aujourd’hui totalement oublié de ses contemporains, habitait, au cœur de cet immeuble qu’il avait lui-même baptisé la "Chinaille" en souvenir d’un voyage en Orient dans sa jeunesse....
La « chinaille » : Il était très difficile – pour quelqu’un d’extérieur à cette contrée – de l’apercevoir car elle semblait baigner dans une brume blanchâtre qu’aucun autochtone pourtant ne voyait. Aucune photographie nette et entière de cette habitation...
« Les lieux de l’enfance sont souvent idéalisés. Quand on les retrouve très longtemps après, il est possible de les trouver rabougris, restreints, rétrécis. Avec un étrange malaise qui se met en place. Comme si les lieux de l’enfance avaient changé. Alors...
La Nouvelle Revue des Trois Fadas édite « Tomi, reviens vite… » : une histoire des Clairpontois au moment où leur immeuble (un bâtiment très social nommé "la Chinaille") va être démoli. Les habitants livrent leurs ressentis grâce à des personnages emblématiques comme Tomi U. et ses 3 fadas.
Ce livre est une fiction, les propos prêtés aux personnages, ces personnages eux-mêmes, et les lieux où on les décrit sont en partie réels, en partie imaginaires. Ni eux-mêmes ni les faits évoqués ne sauraient donc être exactement ramenés à des personnes et des événements existant ou ayant existé, aux lieux cités ou ailleurs, ni témoigner d’une réalité ou d’un jugement sur ces faits, ces personnes et ces lieux.