Tomi, reviens vite... extrait 10

« Alina pensait que chaque être, même jeune, portait sa vieillesse en lui. Elle avait toute sa vie fait émerger sa part afin de comprendre les vieilles personnes dont elle s’occupait au quotidien, pour des tâches ménagères. D’une certaine façon, elle était celle qui avait toujours eu le vieil âge. Ce côté désenchanté qu’elle pouvait avoir, elle l'a étendu, étalé, avec une profonde humilité tout en s'occupant de ses deux enfants. Elle est allée à l’extrémité de son désenchantement. Peut-être parce qu’elle n’avait jamais été vraiment aimée, elle s’était créée un état d’extrémité : celui d’une femme qui se regarde n’avoir jamais été désirée. » (p. 26)